Rebord
L’expansion du néant mène à l’éternité
Mirages, éclosions de nymphes, narcisses sur la tombe
C’est la renaissance ultime
L’extravague assumée de l’incarnation
Rebord
Un pas et puis l’inconnu
L’invu, l’insenti, l’ingoûté, l’inentendu, l’intouché
Se posent les limites de l’intention
Les mythes et les tensions
Rebord
Ce pas va-t-il être franchi vers la vacuité ?
Dans le palpé-roulé du ressac amniotique
Va-t-il se dissoudre l’humain aseptique ?
Va-t-elle advenir l’inondation du cœur ?
Rebord
Sur la frontière des mondes le pied hésite et flanche
Lâcher-prise, lâche et prise, lâche éprise
Vois ce pied qui suppose, sans jamais ni oser ni se poser
Vivre sur le rebord et boire la rosée
Rebord
En équilibre sur la crête, la glissade en intuition
La démarche trébuche et tout peut arriver
« Allons ! » chante le cœur « A l’aide » crie la raison
Tel est l’humain qui découvre l’étendue des possibles
