Alma-sœur
A quatre mains ou en quatrains s’écrivent nos chemins qui se croisent
Plume blanche dans la main droite, crayon noir dans la gauche
Les arabesques des mots tracés comme les patins à glace
Tracent des volutes miroirs dans le papier cellulosé
Nos existences comme les mots sont comme des rencontres fortuites
Qui créent des bulles de fusion et des flocons de concordance
C’est l’amitié qui s’émulsionne, les blancs en neige qui montent et prennent
La grande alchimie des atomes qui crochent, s’accrochent et créent de l’or
Au long de la roue de la vie, nos pores s’arriment aux mêmes ports
Alors nos écoutilles s’ouvrent sur les mêmes chants d’amour bercé
Oh, mon amie, entends-tu cette anguille-sirène qui lance sa mélopée rose ?
A cheval sur l’écume qui ose, elle brandit nos destins communs
Rien ne pourra extriquer notre amitié enchevêtrée
Rien pour démêler les flux de nos vaisseaux qui fusionnent
Nos âmes sœurs s’expriment en chœur et chantent avec leur voix de cœur
Siamoises à l’organe unique, si elles sont séparées elles meurent
Tu es de ma famille, ma sœur, nos sangs bouillonnent du même feu
Notre cœur vit du même rythme, celui du tambour qui bat
Chacune sur un morceau de Terre, nos ventres soufflent un même élan
Et notre quatre mains se dessinent une route pour marcher à deux
Au milieu de ton front j’ai vu une petite pierre de mokaïte
Elle est semblable à celle qui creuse son nid au-dessus de mes yeux
Nos jaspes jumelles s’illuminent chaque fois que nos pensées s’unissent
Et à ce rayon fantastique s’abreuve le soleil levant

C’est magnifique, Anne-Lise. Cel
Envoyé de mon iPhone
>
J’aimeJ’aime