Louise est faite de glaise, elle s’étend telle une peau sur la planète nue
Elle se gonfle d’orgueil sous la poussée sensuelle de ses désirs secrets
Ici elle se dresse et là elle se fend, à l’ouest ocre rouge, à l’est obsidienne
Elle est mouvante et chaude, elle est sèche et gelée
Tout à la fois et tout ensemble, son ventre est le berceau et son cœur le caveau
Yvan, le fugace, soupire sous la pluie et dors sous le soleil
Son souffle anarchiste transforme les printemps en révolution
Il file sous les draps, fouille dans les forêts, flâne dans les champs
Nuages en bandoulière il quitte les volutes qui l’ont toujours vu naître
Pour surprendre en riant la jupe d’une femme sur le quai de la gare
Souleiman se coule sur la peau accueillante de la belle Louise
Il serpente sur son corps et caresse ses formes jusqu’à ce qu’elle soit humide
Alors il jaillit en mille torrents fous sur les plis de ses jambes
Amant mélancolique, si Louise le laisse pour dorer au soleil
Il arrache du ciel des sanglots qui déchire le tissu des nuages
Martha rumine en silence au tréfonds des volcans
Sa rage est créatrice mais son art est violent
Elle sculpte, elle creuse, elle grave, puis elle détruit ses œuvres
Elle se consume en secret pour l’amant qui serpente
Mais leur amour est impossible, elle rouge sang, lui si transparent
Ainsi va la vie, ainsi va le temps
Au gré des caprices des quatre éléments
Au gré de leurs amours, au gré de leurs tourments
Enfants inséparables, harmonie formidable
De la Terre sphère qui roule infiniment
Au cœur des éléments
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